mercredi 16 mai 2007

De Ganzi à Manigango

Aujourd’hui nous quittons Ganzi pour un trajet de 100 km vers Manigango, deux cols de plus de 4000m à franchir. Voici le profil de l’itinéraire :

Au moment de quitter l’hôtel pour filer à la gare routière, nous remarquons un fort groupe de chinois et japonais -tous très excités- : un car est garé devant l’hôtel en attente d’un départ imminent. N’irait-il pas dans la même direction que nous ?Nous cherchons le contact et une jeune japonaise parlant assez bien l’anglais nous explique qu’ils représentent une mission humanitaire médicale internationale et que leur destination est l’un des monastères de Manigango… Bingo, ils nous trouvent deux places dans le superbe camion de d'aide humanitaire qui les escorte et nous partons avec eux.
China International For Charity.
Le groupe est composé de 20 chinois et 8 japonais. Ils sont médecins, professeurs, infirmiers … acuponcteurs. Deux moines et un guide tibétain les accompagnent dans un 4x4 et une autre voiture. Nous passerons donc 3 heures dans la cabine confortable du camion piloté par un tibétain souriant.
30 km avant Manigango, en pleine campagne, des émissaires religieux du monastère attendent notre convoi. Les festivités d’accueil ont commencé, les moines distribuent des khatas (écharpes de soies de bienvenue)à tout le monde, nous compris !! Nous repartons ensemble, notre convoi s’est gonflé de deux 4x4 de plus !



En nous rapprochant de Manigango, en plusieurs épisodes, d’autres groupes nous rejoignent : un camion chargé de moines debout à l’arrière, une camionnette chargée de plusieurs dizaines d’enfants en costumes colorés et enfin aux portes du village, un fort groupes de motos décorées d’oriflammes bariolés. Sur le bord de la route, les tibétains du village sont massés et lancent au convoi des tachi-delek (Bienvenue !) enthousiastes. La caravane est incroyable et nous traversons Manigango dans l’allégresse entre deux haies de tibétains. On nous propose de descendre puisque notre objectif est atteint, mais nous manifestons le désir de continuer avec le groupe jusqu’à la destination finale : le monastère.





L’accueil au monastère est délirant. Nous recevons encore des Khatas en nous dirigeant, entre deux haies de moines et de jeunes tibétains, vers les grandes tentes de réception dressées en l’honneur de la mission, . Les moines sont nombreux, certains jouent du hautbois tibétain (Gyaling), tous braillent des tachi-delek chaleureux.

Nous sommes maintenant complètement intégrés au groupe international sino-franco-japonais et on nous installe dans une tente pour un repas de bienvenue. Les médecins japonais sont très éprouvés par l’altitude, nous sommes à 3890 m, et on leur distribue des bombes d’oxygène, qu’ils utilisent avidement. Les villageois et les moines sont massés autour d’une aire de spectacle. La musique résonne bientôt et les danseurs se préparent.



Nous assistons au spectacle de danses locales, de chants entrecoupés de longs discours en tibétain, en chinois en japonais auxquels nous ne comprenons rien, mais nous sommes bon public et nous applaudissons comme les autres. Nous admirons les costumes chamarrés des danseurs, leurs longues manches traditionnelles, les couleurs bariolées des drapeaux de prières.


Nous admirons tout autant les costumes et les coiffures des villageois. Les coiffes des femmes richement ornées de pierreries, de perles et de laines de couleurs, attirent notre attention.






Il faut bientôt penser au retour. Des villageois retournent à leurs chevaux et filent au grand galop dans la prairie vers Manigango. Nous retrouvons nos gros sacs et rejoignons nous aussi le village situé à 2 km, à travers les prairies escortés par les tibétains à pied ou à cheval.





Le village de Manigango n’a qu’une rue et qu’un hôtel et il n’y a pas d’eau courante ! Les villageois descendent à la source et remontent leur charge d’eau avec une palanche. Le réseau public d’adduction a du exister dans un passé récent, mais l’hiver à cette altitude en a eu raison …







Dans la salle de restaurant de l’hôtel, une télévision égrène les nouvelles en chinois, lorsque soudain nous repérons les visages familiers de Chirac et Sarkozy lors de la passation du relai à l’Elysée !!

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